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Samourai

Miyamoto Musashi le grand samourai

 

Musashi, un personnage légendaire

 

"Dans une auberge isolée, un samouraï est installé à dîner, seul à une table. Malgré trois mouches qui tournent autour de lui, il reste d’un calme surprenant.

"Trois rônins (guerriers vagabonds, sans maître) entrent à leur tour dans l’auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie la magnifique paire de sabres que porte l’homme isolé. Sûrs de leur coup, trois contre un, ils s’assoient à une table voisine et mettent tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable, comme s’il n’avait même pas remarqué la présence des trois rônins. Loin de se décourager, les ronin se font de plus en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes qu’il tenait à la main. Puis, calmement, il repose les baguettes, parfaitement indifférent au trouble qu’il venait de provoquer parmi les ronin. En effet, non seulement ceux-ci s’étaient tus, mais pris de panique ils n’avaient pas tardé à s’enfuir. Ils venaient de comprendre à temps qu’ils s’étaient attaqués à un homme d’une maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi, que celui qui les avait si habilement découragés était le fameux maître : Miyamoto Musashi."

Cette légende illustre un principe capital de la Voie du Samouraï, selon lequel on doit chercher à

vaincre sans combattre.

 

Né en 1584, sous le nom de TAKEZO SHINMEN dans la province de Harima, d’un père lui-même expert en sabre (Munisai Shinmen) qui le laissa orphelin à l’âge de 7 ans il fut élevé dans le monastère de son oncle moine.

Il gagne son 1er duel à l’âge de 13 ans, puis enchaîne une 2ème 3 ans plus tard.

Il participe à la bataille de Sekigahara* à l’âge de 17 ans, gravement blessé, seule sa constitution vigoureuse et son mental d’acier lui permettent de survivre.

Il parcourt le Japon en commençant d’abord par Kyoto, il défit les plus grands maîtres de Sabre, références de l’époque, s’attirant ainsi la haine de tous les clans. Au cours d’un célèbre duel (Ichijoji), il tue une douzaine de guerriers, reprend sa route : remportant défi sur défi. Sa réputation le précède.

À 29 ans, il reste invaincu après plus de 60 duels "officiels". Duel à mort, gagnant la plupart au BOKEN (Sabre en bois !) contre des ennemis armés de Katana, armes redoutables forgées pour le guerrier en fonction du style, du gabarit, etc …

Musashi
En 1612, il décide de son dernier combat, qui le fera définitivement passer pour LA légende, il bat le célèbre et redouté bretteur Sasaki Kojiro du style Ganryu, redouté entre autre pour la longueur de son sabre, sabre surdimensionné appelé « la perche à sécher ».

Ce combat se passe sur la petite île de Mukojima, Musashi arrive avec pour seule arme une longue rame en bois, arme improvisée, avec laquelle il fracassa le crâne de son adversaire surpris par l’allonge inhabituelle de cette arme improvisée.

Musashi ne se battit plus jamais.

Dans ces défis, l’orgueil le dirigea pendant longtemps mais c’est grâce et avec Takuan, moine itinérant, qu’il comprit la VOIE et cessa tout combat.

Takuan, figure incontournable de cette époque, captura à deux reprises Musashi , recherché et devenu incontrôlable … (cf : la légende de Musashi)

Début 1630, il se consacre entièrement à l’étude de la voie (DO) et pratique la calligraphie, la peinture et l’art, domaines dans lesquels il excelle.

Musashi
Il acquiert alors une dimension exceptionnelle de son vivant «KENSEI» (Saint au sabre) – à une époque où le but n’était pas de remporter un simple jeu, mais de sentir les pièges, les guets-apens et dont la seule issue était la mort rappelons le – puis en 1643, il se retire dans la montagne, pour mieux méditer dans la grotte Reigendo, et c’est là qu’il va rédiger quelques semaines avant sa mort en 1645 : le «GORIN NO SHO» (Le traité des cinq roues), grand classique de la littérature des arts martiaux.

Il meurt à 62 ans en 1645 et sera, selon sa volonté, enterré vêtu de son armure.

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